CD Projekt Red revient sur le lancement catastrophique de Cyberpunk 2077. Et à écouter le vice-président de la communication, ce n’était pas si mauvais que ça.
Cyberpunk 2077 Phantom Liberty sera l’une des grosses sorties de la rentrée. Le temps où le jeu était sous le feu de vives critiques est révolu. Le patch next-gen à destination de la PS5 et la Xbox Series lui a offert un second souffle. L’anime Edgerunners de Netflix est venu parfaire cette opération de sauvetage inespérée. CD Projekt est parvenu à redorer son blason et l’image de son RPG, à tel point que l’annonce autour de son extension était l’une des plus attendues du Summer Game Fest 2023. Le studio polonais n’oublie néanmoins pas les déboires du lancement de Cyberpunk 2077, mais l’un des employés du studio estime que toutes les critiques n’étaient pas fondées.
Le lancement de Cyberpunk 2077 n'était pas si mauvais pour CDPR
On a presque tendance à l’oublier, mais Cyberpunk 2077 a connu un lancement désastreux. Bugs en pagaille, versions current-gen abominables, promesses non tenues, CD Projekt RED était sous le feu de vives critiques ayant terni son image de chevalier blanc du jeu vidéo. Le studio polonais a opté pour une stratégie payante à grands renforts de patch next-gen, nouvelles fonctionnalités et anime Netflix. Les déboires du RPG futuriste derrière eux, les employés s’expriment plus librement sur cette période tumultueuse. Pour Michał Platkow-Gilewski, à vice-président de la communication de CDPR, la négativité autour du lancement du jeu n’était pas toujours justifiée. Il attribue une grande partie du lynchage autour de Cyberpunk 2077 à une tendance, un effet de mode alors que la première version n’était, selon lui, pas si terrible que ça.
Je pense que Cyberpunk 2077 était bien meilleur à son lancement qu’il n’a été reçu. Même les premières critiques étaient positives. Ensuite c’est devenu cool de ne pas l’aimer. On est passés de héros à zéro très rapidement. C’était ça le moment le plus difficile, nous ne savions pas ce qui se passait. Nous savions que le jeu était génial et que oui nous pouvions l’améliorer, oui il nous fallait prendre du temps pour le faire et que nous devions reconstruire certaines choses. Cela nous a pris du temps, mais je ne crois pas que nous ayons jamais été brisés. Nous étions toujours en mode : allons-y, faisons-le.
Michał Platkow-Gilewski via Games Industry.Biz
Le DLC pour se faire pardonner ?
Pour mémoire, ce sont avant tout les versions consoles (PS4 et Xbox One) qui ont été sujettes à de vives critiques. Le jeu était tellement buggé, jugé tellement injouable que Sony avait été contraint de le retirer de la vente sur le PlayStation Store huit jours après le lancement du jeu et même de rembourser les joueurs, chose que le constructeur ne fait que très rarement. La liste des erreurs, des glitch, des problèmes de textures et crash est longue comme tout, mais ce n’est pas pour rien que Cyberpunk 2077 est devenu l’exemple type du lancement désastreux.
Avec Phantom Liberty, CD Projekt RED veut regagner la confiance des joueurs et éviter de répéter les mêmes erreurs qu’avec le jeu de base. « Personnellement je ne suis pas satisfait de la façon dont les choses se sont déroulées », explique Platkow-Gilewski. Il espère que le DLC de Cyberpunk 2077 rattrapera ce lancement trois ans plus tard et sera la concrétisation de près d'une décennie de promesses.